Buenos Aires - Mercedes (département de Soriano), Uruguay

28 décembre 2018


Les sacs sont bouclés, Patricia file faire une dernière photo non loin de l'hôtel, celle qui semble t-il lui manque au point de ne pas pouvoir quitter la place sans … après coup, j'apprends qu'il s'agit des tramways.

On prend un taxi direction l'aéroport. A mon étonnement de voir qu'il n'active pas le taxi-mètre, il nous dit que le trajet étant hors zone, nous payons le prix forfaitaire établit officiellement, 850$ARS + les péages ( au total 21€) … bien moins cher que le prix appliqué à l'aéroport. 

En chemin, la conversation va bon train, tout y passe, la situation économique du pays, les difficultés du quotidien auxquels les argentins sont confronté depuis plusieurs années, l'endroit ou il vit, sa famille ... super sympa le gars.  Chemin faisant, il lui semble bizarre que nous allons à l'aéroport pour prendre possession d'une voiture pour se rendre en Uruguay … trop long à expliquer. Tout routard que nous sommes, nous aimons ces trajets, en bus, taxi ... etc, car ce sont des moments de vérité ou l'on en apprend énormément sur la vie locale.

Nous évoquons, pour changer, mais c'est tellement surprenant, le fait qu'il n'y a aucune élimination de Noël dans la ville, ni dans les magasins, ni chez les particuliers. En effet dit-il, depuis quelques années, l'humeur n'est pas à la fête, c'est le reflet de l'ambiance morose qui règne dans le pays. Ceci étant, on a l'impression que pour lui les choses vont bien. Il vit à l'extérieur de la ville dans une petite maison plantée au milieu d'un grand terrain avec des arbres fruitiers et tout le toutim, entretenu par une personne payé pour le faire

La récupération de la voiture à l'aéroport ne se fait pas sans mal. Ce qui n'est pas surprenant pour ceux qui nous connaissent ou suivent nos voyages. Il y a toujours quelque chose qui foire. L'autorisation qui doit nous permettre de traverser la frontière n'est pas arrivée ... on nous demande un peu de patience, une heure! Bon ça va encore, on s'installe à la cafétéria juste en face.
Enfin, le arrive en courant ... oui mais il y a un couac ! ... la plaque d'immatriculation indiquée sur le document n'est pas la bonne. Tout doit être refait ... mais ça peut se faire rapidement, nous dit-on ... 2 à 3 heures :-(
On décide de prendre la voiture pour se rendre au centre commercial le plus proche de l'aéroport, car aller jusqu'à Buenos Aires n'est pas raisonnable.

Vers 14:00 nous pouvons enfin se mettre en route en direction de l'Uruguay. Sans voiture nous aurions pu traverser par Ferry au départ de Buenos Aires vers Colonia del Sacramento, ce que font beaucoup de touristes, c'est une excursion d'un jour. Mais il est également possible d'aller jusqu'à Montevideo et même Punta del Este.

En voiture, nous devons remonter vers le nord, 4 à 5 heures de route, jusqu'à Fray Bentos, poste frontière pour entrer en Uruguay. 
La route jalonnée de nombreux postes de péages est très correct, quelques endroits un peu chaotique, mais on a eu pire. 
Mais les flics nous tiennent à l'oeil et c'est ainsi qu'on ne sait pour quelle raison nous sommes arrêté sur la route. Papier, je dois insister pour connaître le motif de notre interpellation. Vos phares ne sont pas allumés me dit l'agent qui semble être à la bour. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous sommes invité à continuer notre route sans autre explication ... bizarre.

Il est 18h00 quand nous arrivons enfin au poste frontière, 4 heures de route pour arriver jusqu'ici. Le passage se fait sans soucis et on ne nous demande même pas de présenter l'autorisation fournie pas Hertz obtenue avec tellement de difficulté.

Fray Bentos
Petite ville portuaire, 25.000 habitants tout au plus, et capitale du département de Rio Negro. Nous traversons la ville et continuons notre route vers Mercedes ou nous passerons la nuit ... du moins si on trouve un logement.

Mercedes, capitale du département de Soriano, un peu plus de 40.000 âmes.
On s'installe au Rambla Hotel au bord du Rio Negro ... plutôt cher pour ce que c'est, mais l'offre dans le coin n'est pas énorme.
La ville est plutôt morte, il est 20h, et trouver un petit resto sympa relève de l'exploit.
Finalement au dine au bord du Rio, poisson à la plancha. Nous discutons un long moment avec le proprio attitré à la parilla. Il passe, chaque année, de longue vacances en Europe avec une bande de copains ... les épouses ne sont pas les bienvenues. Ça en dit long sur leur pouvoir d'achat.